L’augmentation de la récurrence des épisodes extrêmes liés aux changements climatiques pose des risques supplémentaires en matière de sécurité publique.
Les changements climatiques entraînent une augmentation des événements extrêmes comme les inondations, les feux de forêt, les vagues de chaleur, les tempêtes de verglas, les tempêtes côtières et l’érosion des berges et des côtes.
Les municipalités doivent donc s'assurer d'être prêtes à exercer leur compétence et leur responsabilité en matière de sécurité publique, ce qui inclue notamment :
- La relocalisation nécessaire de certaines infrastructures et bâtiments;
- La gestion de crise et la sécurité des personnes et des biens.
Sous-chantiers
Planification et gestion des crises
Parties prenantes:
- Municipalités
- Québec
- Canada
- Citoyens
Évaluer le risque climatique pour ensuite adapter l’aménagement du territoire et l’offre en matière de sécurité publique.
Bien que la prévention et la préparation soient des dimensions de la sécurité civile qui sont moins perceptibles aux yeux de la population, elles sont capitales pour assurer aux municipalités un pouvoir d’action rapide en cas de crise.
Ces dernières comptent déjà sur plusieurs outils de planification permettant entre autres d’identifier les vulnérabilités présentes sur le territoire et de planifier la réponse municipale à différents événements extrêmes en tenant notamment compte de ces dernières. En aménagement du territoire, par exemple, l’UMQ continue de travailler avec le gouvernement et ses partenaires pour assurer une meilleure gestion des risques d’inondation par les outils normatifs et de planification.
En plus d’évaluer le risque climatique, les municipalités peuvent dès maintenant diminuer l’exposition à celui-ci en réduisant autant que possible la vulnérabilité sur le territoire.
Axes d’intervention
Voici des exemples d'objectifs qui permettront d'évaluer le risque climatique pour ensuite adapter la planification en sécurité publique et en aménagement du territoire :
- Prévenir les risques d’inondations par une planification intégrée du territoire;
- Documenter les risques spécifiquement associés aux changements climatiques et préparer la réponse aux risques identifiés;
- Intégrer les changements climatiques dans les différents plans de sécurité civile.
S'inspirer
Se mobiliser
Vidéo informative concernant l'aménagement du territoire pour minimiser les risques d'inondations
Plan de protection du territoire pour faire face aux inondations (MAMH)
Plan d'action en matière de sécurité civile relatif aux inondations (MSP)
Informations pour s'adapter aux inondations (INSPQ)
Information concernant la gestion des feux de forêts (MFFP)
Informations et statistiques concernant les feux de forêts au Québec (Société de protection des forêts contre le feu)
Établissements humains
Parties prenantes:
- Municipalités
- Québec
Allouer les fonds nécessaires pour assurer la relocalisation des établissements humains situés en zones non sécuritaires.
Qu'il soit question de risques associés aux inondations ou à l’érosion des côtes, il est attendu qu’une meilleure connaissance des risques présents sur son territoire entraîne une relocalisation des personnes et des biens qui sont menacés.
Un secteur qui était sécuritaire il y a quelques années peut ne plus l’être aujourd’hui. Nous ne pouvons pas laisser à elles-mêmes les personnes affectées par un besoin de relocalisation. Tous les gouvernements doivent prévoir les sommes nécessaires pour aider les populations à se relocaliser sans avoir à perdre les économies d’une vie : les municipalités ne pourront pas assumer cette charge à elles seules.
Axes d’intervention
Voici un exemple d'objectif visant à appuyer la population qui est dans l’obligation de se relocaliser :
- Prévoir les ressources financières nécessaires à la relocalisation des établissements humains situés en zones non sécuritaires.
Culture du risque
Parties prenantes:
- Municipalités
- Citoyens
Développer une culture du risque pour faire preuve d'agilité face aux risques climatiques.
La résilience d’une communauté passe également par le développement d’une culture du risque. Pour ce faire, la population doit être consciente des risques auxquels elle est exposée, être en mesure d’agir en prévention et en préparation et savoir quel comportement adopter lorsqu’un aléa survient.
De la même manière que des exercices d’alarme incendie sont tenus annuellement dans nos écoles, les municipalités, appuyées des autorités concernées, doivent travailler au développement d’une culture du risque de manière continue.
Des séances d’information, des publications périodiquement distribuées aux ménages exposés à un risque, des campagnes de communication, des marqueurs physiques de risque comme une borne indiquant un niveau d’inondation à une année donnée, et plusieurs autres actions permettent d’agir en ce sens.
Axes d’intervention
Pour développer une culture du risque, il est important de pouvoir intégrer des objectifs concrets aux politiques et plans d’action. En voici des exemples :
- Contribuer à la compréhension du risque au sein de la municipalité (soirées d’information, publications papier lors d’un déménagement, marqueurs physiques de risque);
- S’assurer de considérer la communication à la population parmi les mesures d’urgence.