Outils d’urbanisme

Optimiser l’utilisation globale du sol dans une optique de vision intégrée du territoire.

La « ressource sol » n’est pas inépuisable. L’UMQ juge qu’il est nécessaire d'optimiser l’utilisation du sol en fonction des milieux et des réalités régionales. Dans les dernières décennies, la croissance démographique et économique a favorisé l’accroissement des superficies urbanisées ou plus généralement artificialisées. Cette tendance encourage l'étalement urbain et ajoute une pression importante sur les milieux naturels et agricoles, tout en favorisant généralement des comportements particulièrement consommateurs de ressources.

L’optimisation de l’utilisation du sol signifie, par exemple, de travailler à redynamiser nos cœurs villageois et leurs rues principales, et ce, particulièrement dans le contexte où le commerce de détail connaît une transformation profonde.

Cette même logique d’optimisation des espaces déjà artificialisés devra être mobilisée pour faciliter la redynamisation des secteurs industriels et des friches urbaines. Les programmes en décontamination des sols offerts par les gouvernements du Québec et du Canada jouent un rôle clé dans la réalisation de cette intention.

Axes d’intervention

Voici des exemples d’objectifs visant à optimiser l’utilisation globale du sol dans une optique de vision intégrée du territoire :

• Optimiser l’utilisation de l’espace en fonction des milieux et des réalités régionales;
• Redynamiser les cœurs villageois en misant sur des rues commerciales actives;
• Redynamiser les secteurs industriels et les friches urbaines;
• Décontaminer les sols afin de redévelopper des milieux à fort potentiel.

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Utiliser la réglementation d’urbanisme afin d’adapter l’aménagement du territoire.

Les municipalités peuvent employer les outils d’urbanisme de planification et de réglementation afin d’orienter l’évolution du cadre physique de leur territoire de manière à lutter contre les changements climatiques. La réglementation municipale peut être par exemple adaptée pour assurer l’utilisation optimale de l’espace, retenir l’eau de ruissellement à même les immeubles, maximiser les plantations pour réduire les îlots de chaleur, établir des critères d’économie d’énergie ou de récupération des résidus de démolition ou encore, favoriser l’utilisation du bois dans la construction.

Axe d’intervention

• Adapter la planification et la réglementation d’urbanisme à la nouvelle donne climatique (densification urbaine, retenue d’eau à même les bâtiments, plantations pour réduire les îlots de chaleur, critères d’économie d’énergie, récupération des résidus de démolition);
• Utiliser la réglementation d’urbanisme pour encourager l’utilisation du bois dans la construction (captation carbone).

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Valoriser le patrimoine existant et miser sur les forces déjà présentes sur le territoire afin de réduire l’empreinte environnementale des activités humaines.

Le territoire n’est pas fait que de bâtiments et d’aménagement physique. Il comporte également des dimensions culturelles se matérialisant par le patrimoine et le paysage. Témoignant d’un équilibre entre une communauté et son environnement, les terroirs offrent la possibilité de tirer profit des forces déjà présentes et de développer des synergies qui peuvent être mises de l’avant par le marketing territorial *.

Par exemple, une région se démarquant par la culture de la pomme pourrait mettre de l’avant les paysages produits par les vergers sur le plan touristique, et promouvoir les produits transformés localement. Les restaurants de cette région pourraient notamment mettre en valeur un cidre du terroir local, plutôt que d’importer des vins venus d’autres continents.

C’est ainsi qu’il est possible de valoriser l’identité d’une communauté tout en ne dépendant plus d’une chaine logistique mondialisée nuisible à l’environnement, et ce, en comptant sur davantage de retombées économiques locales.

Il est aussi possible d’agir sur l’empreinte environnementale du territoire en valorisant le patrimoine existant. Considérant l’impact environnemental de l’industrie de la construction, la préservation du cadre bâti existant comporte des avantages environnementaux indéniables.

Axes d’intervention

Voici des exemples d’objectifs pour valoriser le patrimoine existant et miser sur les forces déjà présentes sur le territoire :

• Pratiquer le marketing territorial pour mettre en valeur le territoire et établir des synergies économiques misant sur les terroirs.
• Préserver et utiliser des bâtiments patrimoniaux (empreinte environnementale réduite);

* Le marketing territorial vise à élaborer, sur la base de la connaissance du milieu, l’offre territoriale en vue d’en accroître l’attractivité et l’hospitalité.

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